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Chronique d'un A-brutis
16 janvier 2017

Triple Crow : Ces pilotes de la polyvalence. Episode 1 : A.J. Foyt

Le tennis a son Grand Chelem, le sport automobile sa « Triple Couronne », constituée par les trois plus grandes courses du monde, les 500 miles d’Indianapolis, les 24 heures du Mans et le Grand Prix de Monaco, les trois plus convoitées aussi. Dans cette petite série, nous nous intéresseront à des pilotes qui ont marqué l’histoire en participant à ces trois courses aux caractères si différents, et en démontrant ainsi leur polyvalence. Pour ce premier épisode, nous présenterons l’un des plus grands pilotes américains de tous les temps, quadruple vainqueur de l’Indy 500 (et donc co-dédenteur du record), qui remporta la classique mancelle en 1967, j’ai nommé Monsieur A.J. Foyt, dont c’est l’anniversaire aujourd’hui.

 

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Nom Foyt    
Prénom Antony Joseph    
Date de naissance 16/01/35    
       
  500 miles d’Indianapolis 24 heures du Mans Grand Prix de Monaco
Départs 35 1 0
Poles Position 4 0 0
Meilleur résultat 1 1 0
Victoires 4 1 0

 

Anthony Jospeph Foyt Jr est né le 16 janvier 1935 à Houston. Il débute la compétition dès 1953 en midget, ces petites voitures légères et propulsées par de petits moteurs. Il remporte ses premières victoires importantes en 1957. Au sein du championnat USAC, plus tard remplacé par le CART lui même éclipsé par l’IRL, il participe pour la première fois aux 500 miles d’Indianapolis en 1958, ce qui constitue encore à l’époque un départ en Formule 1. En 1960, il remporte le championnat USAC pour la première fois. Il défend son titre l’année suivante et remporte, au volant de sa Trevis-Offenhauser l’Indy 500. Il est encore champion en 1963 et 1964, année où il s’adjuge une deuxième victoire sur le Brickyard sur une Watson-Offenhauser, la dernière victoire pour une voiture à moteur avant. Après des débuts en 1963, il commence à s’imposer en Nascar dès 1964.

1967 est l’année de tous les succès pour Foyt. Il remporte pour la troisième fois les 500 miles d’Indianapolis, au volant d’une Coyote à moteur Ford, et débarque au Mans au volant d’une Ford MkIV, une GT40 améliorée, aux côtés de son compatriote Dan Gurney. Au cœur du duel à mort qui oppose Ferrari et Ford, les deux américains prennent le commandement de la course à 18 heures et ne le lâchent plus. C’est la première fois qu’un pilote gagne les classiques mancelles et américaines la même année. A la fin de la saison, c’est le 5ème titre qui tombe en USAC.

En légère baisse de rythme en championnat, Foyt continue cependant de démontrer sa polyvalence au début des années 1970. En 1972, il s’adjuge le Daytona 500, épreuve phare du calendrier de la Nascar. Il remporte un sixième titre USAC en 1975, et 1977 le voit signer sa dernière victoire à Indianapolis, sur une Coyote-Foyt de sa propre équipe. En 1979, il glane son septième et dernier titre dans un championnat USAC déserté par les équipes de pointe parties fonder le championnat CART.

D’autres victoires viendront ponctuer ses états de service dans les années 1980. Il effectue un retour brillant en endurance, en remportant les 24 heures de Daytona en 1983 (avec Bob Wollek, Preston Henn et Claude Ballot-Léna sur Porsche 935) puis en 1985 (avec encore Bob Wollek, et cette fois Al Unser, et Thierry Boutsen sur Porsche 962), et les 12 heures de Sebring en 1985 avec Wollek sur la 962.

Il s’éloigne progressivement de la course, finissant 5ème de l’Indy 500 1989, puis disputant sa dernière course sur le Brickyard en 1992. Il détient le record du nombre de participations, avec 35 éditions disputées. Patron de l’écurie A.J. Foyt Enterprise, toujours engagée en IRL, il a la joie de voir Kenny Bräck s’imposer dans l’Indiana en 1999 avec une monoplace de son écurie.

 

Polyvalent par excellence, A.J. Foyt se distingue par la force de son palmarès, fournit en monoplaces, en stock car et en endurance. Il compte aujourd’hui encore parmi les plus grandes légendes du sport automobile américain, et même mondial. Cinq victoires dans la « Triple Couronne » illustrent bien le talent de ce pilote hors pair, qui fête aujourd’hui ses 82 ans !

 

 

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